Bois
Ouverture à Libreville de rencontres Afrique-Europe
par AFPil y a 22 ans2 min de lecture
LIBREVILLE (Gabon), 21 janvier 2004 - Les rencontres Race Wood 2004, réunissant entreprises européennes et africaines du secteur bois visant à établir des partenariats pour exporter des produits semi-finis voire finis vers l'Europe, ont débuté mercredi à Libreville, a constaté une journaliste de l'AFP.
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"La finalité de Race Wood est (de passer de) l'exportation de grumes à l'exportation des produits transformés sur place avec des aides de l'Union européenne", a indiqué à l'AFP Paul-Emmanuel Huet de l'Association interafricaine des industries forestières (Ifia), organisatrice de ces rencontres. "C'est un projet de développement afin que les entreprises africaines transforment le plus possible leur bois avant l'exportation car cela profite à l'économie du pays et permet de créer des emplois", a-t-il précisé lors de l'ouverture de Race Wood.
Pendant trois jours, 32 entreprises européennes et 39 d'Afrique centrale - deuxième massif forestier du monde après l'Amazonie - de Côte d'Ivoire et du Bénin vont se rencontrer pour mettre en place des accords de partenariat afin de promouvoir l'exportation des produits après sciage, comme les moulures ou les traverses de portes. "Car ces entreprises africaines ont toutes une méconnaissance des marchés européens pour se lancer dans l'exportation", a déploré M. Huet, donnant comme exemple la mode du bois laqué à Libreville, tandis qu'en France, les clients préfèrent le bois brut.
Deux tiers de ces partenariats devraient être financés par le Programme pour la promotion des investissements dans les pays Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP), Proinvest, qui s'occupe aussi de secteurs comme la pêche au Sénégal ou le cuir au Kenya, et le tiers restant par les entreprises. Les Etats africains sont de plus en plus nombreux à encourager la transformation du bois comme au Congo ou au Gabon. En Côte d'Ivoire, au Ghana et au Cameroun, les exportations de grumes sont interdites.
Plusieurs pays européens importent des produits transformés en Afrique, principalement l'Italie (50%), le Royaume Uni (21%) et la France (6,5%), selon l'Ifia.